#BeBrave, #MyHarveyWeinstein, #balancetonporc, Metoo, #quellavoltache… En France comme à l’étranger, les langues se délient sur les réseaux sociaux depuis les accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles portées à l’encontre du producteur américain Harvey Weinstein, par une trentaine de femmes.
Tout est parti d’un tweet publié par la journaliste de La Lettre de l’audiovisuel, Sandra Muller, samedi 14 octobre, utilisant le hashtag #balancetonporc, pour raconter le harcèlement sexuel dont elle a été victime au travail. Elle encourage alors les victimes de harcèlement à en faire de même, en donnant « le nom et les détails » : « Toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlement sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends ».
» Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit » Eric Brion ex patron de Équidia #balancetonporc
— Sandra Muller (@LettreAudio) 13 octobre 2017
En à peine quelques heures, ce sont des centaines de femmes, et plusieurs hommes, qui racontent les actes dont elles / ils ont été victimes. Plus de 160 000 messages ont été publiés sur Twitter avec le hashtag #balancetonporc, à ce jour.
1er stage de journalisme à Paris, j’avais 18ans. Le red chef m’embrasse de force. Il venait d’etre jeune papa. #balancetonporc
— Anais Denet (@AnaisDenet) 14 octobre 2017
Depuis, les témoignages se multiplient sur Twitter, et le monde de l’audiovisuel et des médias réagit particulièrement en France. Toutefois, devant les risques de poursuites pour diffamation, la consigne de départ – donner le nom – a été peu respectée, les tweets n’accablant très souvent que des intitulés, comme « ex-patron » ou « un rédacteur en chef ».
Aux Etats-Unis, un mouvement similaire, #MeToo, a vu le jour sur Twitter, Facebook, et Instagram, lancé cette fois-ci par l’actrice Alyssa Milano qui avait joué aux côtés de Rose McGowan dans Charmed, l’une des victimes présumées de Harvey Weinstein. Dans son appel, elle suggère que, « si toutes les femmes qui ont été sexuellement harcelées ou agressées écrivaient « Me too » en statut, nous pourrions donner aux gens une idée de l’ampleur du problème ». L’initiative a rencontré un fort écho mondial : en Grande-Bretagne, en France, en Tunisie, en Egypte… de nombreuses personnes ont évoqué, pour la première fois pour certaines, leur expérience en public.
If you’ve been sexually harassed or assaulted write ‘me too’ as a reply to this tweet. pic.twitter.com/k2oeCiUf9n
— Alyssa Milano (@Alyssa_Milano) 15 octobre 2017
Prise de conscience collective avant, peut-être, une action individuelle des harcelé(e)s contre leurs harceleurs, ces mouvements lancés sur les réseaux sociaux ne font néanmoins pas l’unanimité. Certains dénoncent le fait que la majorité des témoignages sont anonymes, considérant que c’est « trop facile », ou qu’il faut aller en justice avant d’avoir le droit de se plaindre.
FYI, pour dénoncer un harcèlement ou une agression sexuelle, c’est devant un policier ou un procureur. Pas sur Twitter. #balancetonporc
— Simone (@simoneduchmole) 15 octobre 2017
Les célébrités ne comptent néanmoins pas refermer la boîte de pandore tout de suite. La chanteuse Björk accuse à son tour un « réalisateur danois » de harcèlement. Reese Witherspoon, actrice américaine, affirme avoir été agressée sexuellement par un réalisateur à l’âge de 16 ans. L’actrice italienne Asia Argento, de son côté, continue de témoigner. Après avoir porté des accusations contre Harvey Weinstein, elle accuse désormais un réalisateur hollywoodien de l’avoir droguée et violée lorsqu’elle avait 26 ans. Un autre réalisateur, cette fois italien, aurait également « sorti son pénis devant [elle] quand [elle avait] 16 ans ».
#quellavoltache Hollywood big shot director with Napoleon complex gave me GHB and raped me unconscious, I was 26 years old #BalancetonPorc
— Asia Argento (@AsiaArgento) 15 octobre 2017
Des initiatives similaires dénonçant le harcèlement sexuel avaient déjà été lancées sur les réseaux sociaux. En 2012, la militante féministe britannique Laura Bates avait lancé le projet EverydaySexism, qui permettait aux femmes de dénoncer les actes sexistes. En 2013, en Allemagne, le hashtag #Aufschrei avait été utilisé dans plus de 65 000 tweets en deux semaines, pour dénoncer les violences sexuelles, générant un réel débat national sur le sujet mais pas d’actions concrètes de la part du gouvernement. En 2014, la campagne #YesAllWomen avait été lancée après qu’un homme jugé pour des meurtres en Californie avait motivé ses actes par sa haine envers les femmes. En 2016, la militante ukrainienne Anastasia Melnytchenko avait inspiré plusieurs centaines de femmes russes, ukrainiennes, mais aussi arméniennes ou azerbaïdjanaises, qui ont évoqué des traumatismes aggravés par le tabou qui règne dans leurs sociétés face aux victimes de violences sexuelles, avec le hashtag #Jen’aipaspeurdeparler, en ukrainien et en russe. En octobre 2016, aux Etats-Unis, #NotOkay avait été lancé après la diffusion d’une vidéo de 2005 dans laquelle Donald Trump, alors candidat républicain à la Maison Blanche, est enregistré tenant les propos suivants : « Quand tu es une star, elles te laissent faire… Les attraper par leur sexe. Tu peux faire n’importe quoi ».
Quelles actions mener face à toutes ces initiatives ? En France, le gouvernement souhaite présenter l’an prochain un projet de loi « contre les violences sexistes et sexuelles », notamment le harcèlement de rue. Le président Emmanuel Macron a promis dimanche une « procédure de verbalisation plus simple » des actes de harcèlement « pour qu’il y ait une réponse immédiate », en déplorant que les femmes n’osent actuellement pas porter plainte.
AdelineJuicy
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