Elles étaient près de 5 000 Israéliennes et Palestiniennes à terminer à Jérusalem, dimanche 8 octobre, une marche pour la paix de deux semaines à travers Israël et la Cisjordanie. Ces femmes se sont rassemblées à l’appel du mouvement Women Wage Peace, pour promouvoir la paix entre Israéliens et Palestiniens.

Crédit photo : @marielyne.smadja

Des milliers de femmes ont répondu à l’appel lancé par le mouvement Women Wage Peace (« Les femmes font la paix ») afin d’effectuer une marche pour la paix de deux semaines, à travers Israël et la Cisjordanie. Ces militantes se sont rendues dans des villes juives et arabes d’Israël, ainsi qu’en Cisjordanie occupée où une rencontre s’est déroulée en présence de dizaines de femmes palestiniennes et de femmes vivant dans des colonies.

L’une des organisatrices, Marie-Lyne Smadja, a expliqué à l’AFP que le mouvement souhaitait « faire entendre la voix de ces dizaines de milliers de femmes israéliennes juives et arabes, de gauche, centre et droite et de leurs partenaires palestiniennes, qui, main dans la main, ont pris ensemble cette route de la paix ».

 

Vêtues pour la plupart de blanc et brandissant des pancartes réclamant un accord de paix, ces femmes ont souhaité, par leur démarche, « empêcher une prochaine guerre (…) et tenter le plus rapidement possible d’arriver à un accord entre Israéliens et Palestiniens », affirme Marie-Lyne Smadja. Pour en arriver là, le mouvement entend créer un « Parlement de femmes » palestiniennes et israéliennes, qui rappellerait aux dirigeants palestiniens et israéliens que les accords de paix doivent être une priorité.

Sur leur site internet, les militantes présentent le mouvement Women Wage Peace comme « un mouvement citoyen en croissance rapide composé de quelques milliers de femmes voulant exercer une influence sur la scène publique et politique ». « De façon générale, l’opinion des femmes en matière de paix et de guerre n’est pas entendue. Notre mouvement s’efforcera de faire entendre nos voix, nos besoins et nos aspirations, et encouragera des groupes variés de la population à s’exprimer et à exercer une influence sur les décisions politiques », ajoutent-elles.

Plus de 25 000 militantes se sont inscrites sur le site de l’association, une réussite pour Orna Ashkenazy, 60 ans, l’une des fondatrices du mouvement qui est convaincue que « trois ans après sa création, Women Wage Peace ne peut plus être ignoré ». Parmi les personnalités israéliennes qui ont soutenu ou participé à cette marche figurent des députés de l’opposition mais aussi de la coalition de droite ainsi que des artistes et écrivains. En 2016, Women Wage Peace avait organisé une marche similaire pour réclamer la paix entre Israéliens et Palestiniens.

Prochaine étape pour ces femmes : faire pression sur les décideurs par diverses actions et, grâce à la mobilisation du public, « obtenir un accord politique que nous plaçons en tête des priorités nationales ».